Galerie Maubert, Paris
Sara Favriau
Sara Favriau crée des œuvres hybrides, en « circulation » et en « évolution », qui interrogent les liens entre l’homme, la nature et l’art, mais aussi l’œuvre d’art et son écosystème, sa forme vivante. Depuis plusieurs années, l’artiste travaille avec des scientifiques de l’INRA-Provence sur un projet concernant les forêts et les enjeux climatiques, notamment la sécheresse.
Au milieu du stand, la sculpture-projet Le brin d’une herbe jaillit à qui la vie déborde a été réalisée en 2024 avec des arbres du Parc forestier de la Poudrerie (Miramas), dans le cadre de la résidence voyons voir, en partenariat avec la Conservatoire du Littoral. Il s’agit d’une sculpture-pirogue Va’a, taillée et protégée par le feu. Un jeune arbre vivant sert de voile. Dans le cadre de l’Olympiade culturelle 2024, l’œuvre a navigué sur l’étang de Berre en mai, tout en accueillant une performance. Une vidéo relatera la réalisation et la navigation.
Derrière, à l’intérieur du mur, une fine fissure révèle une installation linéaire (6 mètres) ; une couche de « poils », mais d’origine végétale. Composée de copeaux de bois « recyclés » provenant d’œuvres sculptées précédemment, maintenus par de grosses agrafes forgées à la main, Les crins est une stratification hybride, mêlant l’humain et le végétal.
Enfin, une série d’œuvres fonctionnelles créées avec l’association COLAAB (vases, étagères, consoles, etc.) relie le design, l’art et la vie, élargissant le champ de la sculpture à la vie et à la régénération. Ces sculptures, accrochées en série, forment un micro-univers singulier où « le minuscule génère son propre espace et se prolonge ».
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