Galerie Suzanne Tarasieve, Paris x Galerie Fahmy Malinovsky, Paris
Boris Mikhaïlov & Carlota Sandoval Lizarralde
Pour ce stand ART-O-RAMA, nous souhaitons réunir deux artistes de générations et de nationalités différentes, Boris Mikhaïlov et Carlota Sandoval Lizarralde, qui ont tous deux choisi de migrer. Ce dialogue contient des thèmes qui leur sont communs : la place obsessionnelle du pays d’origine (Ukraine, Colombie) et les artifices plastiques (la théorie du choc, le « mignon ») utilisés pour décrire comment les populations et les lieux sont bouleversés par le capitalisme occidental.
Dans sa série Tea, Coffee, Cappuccino, Boris Mikhailov a passé dix ans à documenter les bouleversements provoqués par l’effondrement de l’Union soviétique en Ukraine. À travers son objectif, il saisit l’émergence d’une classe moyenne et l’arrivée sur le marché de produits occidentaux tels que le cappuccino. Boris Mikhailov réalise qu’il assiste à un moment charnière : l’effondrement d’un système idéologique et l’avancée inéluctable d’un autre, marqué par l’influence du capitalisme américain et la promesse incertaine mais inévitable d’un avenir différent.
Carlota Sandoval Lizarralde a grandi à l’ère du capitalisme mondialisé. Ses dessins décrivent les effets de seuil, la porosité, le passage permanent d’un être pris entre deux zones culturelles. Elle dessine des réalités toujours transitoires, une vie psychique, cellulaire et géologique de frontières. Dans ses installations, des objets artisanaux et de consommation complètent les dessins comme une collection de souvenirs de liens et de lieux passés – notamment le kiosque colombien.
Pour ces artistes, les motifs du pays d’origine ne servent pas un récit national protectionniste. Au contraire, ils rappellent que l’identité des individus dans les sociétés mondialisées est en constante évolution, insaisissable et vulnérable.
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