2019

Ermes-Ermes, Vienne

Nicole Gravier, Diego Marcon, Nicola Pecoraro

Ermes-Ermes présente une nouvelle série de dessins de Nicola Pecoraro et une installation vidéo de Diego Marcon, à côté d’œuvres de Nicole Gravier. Le dialogue mis à jour est construit par la friction de leur approche de leur pratique.

 

Nicola Pecoraro (1978, IT) travaille sur différents supports, souvent en étudiant les processus matériels et la façon dont les objets peuvent être perçus en fonction des informations qu’ils contiennent. 

Récemment, sa pratique d’atelier s’est concentrée sur le dessin et les œuvres sonores qui, tout en étant toujours liées à la nature processuelle de ses œuvres précédentes, semblent être un point de départ vers une forme narrative tout à fait différente.

 

Les recherches de Diego Marcon (1985, IT) portent sur la relation entre réalité et représentation, en étudiant l’ontologie de l’image en mouvement et sa possibilité d’être un outil de connaissance du réel par le fantasmagorique.

Son travail tente d’être le point de contact entre une approche froide et structurelle du cinéma et une approche sentimentale et profane, typique des genres cinématographiques tels que l’horreur et le dessin animé, dont le topoï – isolé de tout contexte narratif – est exploré et souligné pour donner forme à une dimension étrange. 

 

Nicole Gravier (1949, FR) a étudié à l’Académie des Beaux-Arts d’Aix-en-Provence et à l’Académie des Beaux-Arts de Brera de Milan, où elle a obtenu son diplôme en peinture.

Déjà dans ses premières œuvres, Gravier a commencé à utiliser la photographie comme média pour étudier les stéréotypes de la communication, concentrant son travail sur la démystification des «mythes et clichés» propagés par les médias de masse.

Gravier a réalisé un acte de décodage des images utilisées par les médias, qui sont recréées en y insérant des éléments ironiques qui perturbent et stimulent la réflexion chez le spectateur, suscitant ainsi l’émergence d’un nouveau sens. Les photos concernent des représentations de femmes proposées par des magazines, des publicités et des romans photos ; à partir des années 70, elle choisit la photographie comme moyen privilégié pour déconstruire de tels tropes.

Dans la série Mythes et Clichés (1976-1980), elle s’approprie le code linguistique et les cadres propres au roman-photo pour se concentrer sur la divergence de contenu, jouant avec les stéréotypes féminins, liés à la dimension du sentiment romantique et de la vie de famille, et la figure masculine tout aussi stéréotypée, liée à la raison et à l’action politique.

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