Dépendance, Bruxelles
L’hiver dernier, Jana Euler présentait « Form Follows Information Exchange » à la galerie Dépendance ; une exposition composée de peintures et sculptures qui se lisaient comme autant d’allégories de l’ère de l’information et pointaient les aléas entre gains et répercussions négatives qui l’accompagnent. Son ami, Nicolas Ceccaldi écrivait alors un article sur l’exposition, paru dans le magazine May numéro 6.
Pour ART-O-RAMA, Euler et Ceccaldi partent de cette connivence entre artiste/écrivain/amis et de leurs productions respectives. Le rituel de l’exposition monographique suivie de sa relecture par le biais de la critique devient le sable mouvant sur lequel se développe leur collaboration, la division du travail et les fonctions professionnelles pré-établies viennent alors hanter l’espace vierge de leurs pratiques respectives. Sur le stand de Dépendance, les sculptures minimalistes de Jana Euler font écho à l’article de Nicolas Ceccaldi et à son adaptation musicale diffusée depuis un ordinateur. Ces sculptures, très inspirées de Sol LeWitt, fines tiges de métal travaillées en une ligne continue se balancent d’avant en arrière de manière étrangement suggestive si on vient à les bousculer. Leur projet s’attache à dévoiler la proximité complexe entre les objets d’art et le discours qui les accompagne. Elle questionne les frontières entre l’attention, le soutien, le travail en commun, la non-communication, l’exploitation et l’humiliation.