Bosse & Baum, Londres
Bea Bonafini
Bosse & Baum présente de nouvelles œuvres de l’artiste Bea Bonafini (née en 1990), qui travaille dans les domaines de la peinture, de la sculpture, de l’installation, du dessin, du textile et de la performance. Une série de nouvelles petites œuvres sur papier sera exposée aux côtés de nouvelles œuvres en liège gravées et incrustées de Bonafini, présentées sur un motif peint pour les murs du stand. L’artiste travaille la performance, donc si le format le permet, il pourrait y avoir un élément performé dans le stand. Bonafini explore l’utilisation de la peinture à travers des médias mixtes dans son travail, où l’ampleur de sa pratique, souvent entre la fonctionnalité et l’esthétique, déchiffre la relation ambiguë entre la peinture et l’artisanat, ainsi que l’artisanat comme un ensemble de compétences progressivement éradiquées de nos vies quotidiennes en raison de la convergence vers un mode de vie axé sur la technologie.
L’utilisation du liège s’inscrit dans la lignée de l’intérêt de Bonafini pour l’utilisation de matériaux doux, pouvant être teintés et présentant une texture propre, couramment utilisés par les artisans. Dans ces cas, le liège est utilisé dans la décoration intérieure, comme isolant et dans l’industrie du vin et de la mode. C’est un matériau durable, qui laisse l’arbre intact, récolté tous les 9 ans sur le chêne-liège. Le sujet de ces œuvres est lié à la fascination de l’artiste pour l’imagerie étrusque et les mystères liés à cette civilisation de l’Italie antique, dont les tombes et les peintures en céramique sont pleines de vie et de magie.
La pratique interdisciplinaire de Bea Bonafini est souvent basée sur le textile et engagée socialement ; elle est inspirée par la confrontation dans les relations humaines, les processus rituels et les notions de sensuel et de viscéral. Mettant à l’épreuve la notion de confort, ses installations et ses performances opèrent à la frontière entre la fonctionnalité et l’esthétique. Bea continue à développer dans sa pratique une technique d’incrustation, suivant un processus horizontal de découpage et d’épissage continu et obsessionnel. Elle répète la fragmentation pour compliquer l’image, afin qu’elle apparaisse sous des formes syncopées, pour ralentir la lecture de l’œuvre par le spectateur.