sans titre, Paris
Paula Kamps
Sans titre propose une présentation solo de l’artiste allemande basée à Chicago Paula Kamps (née en 1990) composée de sept à dix nouvelles peintures de différents formats, réalisées spécialement pour la foire.
La pratique de Paula Kamps explore des médiums traditionnellement considérés comme périphériques à la peinture. Elle développe une technique à mi-chemin entre l’aquarelle et le dessin, parsemant sur la toile de larges pans d’encre qui prennent la forme de « tâches », comme les décrit André Butzer. Celles-ci révèlent des figures, ici et là-bas – des scènes de la vie quotidienne, toujours fragmentées.
Au cours de la dernière année, elle en est venue à incorporer des images de diverses robes et costumes culturels et a mis l’accent dans son travail sur la représentation de la performativité comme on le voit dans les théâtres, le cirque ou lors d’événements de carnaval. Sont représentés des personnages portant des vêtements indiquant leur appartenance culturelle, en particulier celles des enfants. Qu’il s’agisse du costume traditionnel d’un garçon bavarois, de la tenue de danse classique de l’enfance de l’artiste ou de la tenue de cow-boy américain, tous évoquent des espaces d’apparat traditionnels ou folkloriques. Choisissant des vêtements qui agissent particulièrement comme signifiants d’affiliation, ils s’attardent sur la façon dont chaque origine distinctive impacte l’identité et la perception.
Ces formes, reflétant le nationalisme ou la création d’un mythe partagé, sont juxtaposées à des scènes issues de scènes réelles liées à la performativité pure comme des artistes de cirque, des clowns ou des costumes de carnaval et d’Halloween afin de faire allusion à leur terrain commun.
Poursuivant l’utilisation de l’encre, des pigments dilués dans de la colle de peau de lapin et de la peinture acrylique appliquée à l’aérographe, les personnages et décors dérivent toujours des taches et lavis appliqués au préalable sur chaque toile. Les feuilles et les éléments végétaux continuent de se profiler dans les peintures, rappelant toujours notre nature transitoire et périodique. Kamps envisage son travail comme une continuation de l’approche pour communiquer les questions de réminiscence et d’auto-conception. Parlant à la fois de déplacement et de connexion, les peintures évoquent des sensations de contemplation, invitant le spectateur à s’arrêter et à réfléchir sur la mutabilité de la mémoire. Ils communiquent l’impossibilité de partager la mémoire et à quelles conséquences sur notre conception de l’identité et de l’authenticité cela conduit.
Paula Kamps (née en 1990, Allemagne) a étudié à la Kunstakademie Düsseldorf avec Tomma Abts et Elizabeth Peyton. Elle a fait l’objet d’expositions personnelles à Mine Projects, Hong Kong (2022), M. LeBlanc, Chicago (2021), Sans titre (2016, Paris (2021). Kunstverein Heppenheim (2019), Spazio Nea, Naples (2018) ainsi que Kunsthaus Mettmann (2014).Son travail a été présenté dans des expositions collectives à Neve, Los Angeles (2022), à Andrea Festa Fine Art, Rome (2021), à Orchard32, New York (2019), à Carbon12, Dubaï (2018) et au Kunstverein Reutlingen en 2018. En 2022, son travail sera présenté dans une exposition personnelle East Contemporary, Milano.