Salle Principale, Paris
Jean-Baptiste Perret
Pour sa quatrième participation à la foire Art-o-rama, la Galerie Salle Principale présente l’artiste vidéaste Jean-Baptiste Perret. Rejoignant les artistes représentés par la galerie en 2023, cette exposition est la première occasion pour la galerie de montrer le travail de l’artiste. Sa production de films, mêlant documentaires et fictions, est traversée par la question du soin qu’il envisage comme une attention à la vulnérabilité, indissociable du pouvoir régénérateur des individus.
Pour Art-o-rama, la galerie choisit une exposition personnelle et présente deux vidéos, Le Sorbier des oiseleurs (2018) et La Trappe (2018). À la manière d’un cinéaste anthropologue, Jean-Baptiste Perret choisit un territoire, souvent rural, et s’y immerge longuement. Il noue des relations avec les individus qu’il y rencontre, filme leur habitat et leur savoir-faire. Ces vidéos s’inscrivent dans le cadre d’une recherche menée par l’artiste dans la région des Haute-Chaumes du Forez, où il a suivi les parcours de vie de quatre habitants.
Le Sorbier des oiseleurs (2018) présente un homme lançant un cri d’oiseau et appelant dans le brouillard. L’artiste utilise une technique traditionnelle pour entrer en contact avec les espèces d’oiseaux. Il détourne cette technique pour la relier à une histoire locale qui raconte que les bergers, menant leurs troupeaux dans un brouillard épais, rassuraient les fermes en contrebas en produisant des sons clairement identifiables. Cette vidéo explore de manière poétique les modes de communication originaux déployés dans ces terres froides du Massif central où la solitude des êtres est sans cesse confrontée à la puissance du paysage et à la présence des animaux.
La Trappe (2018) montre une nature immaculée, dans laquelle des personnages solitaires évoluent au rythme des saisons, s’exprimant avec parcimonie. Son œuvre filmique, sobre et méditative, oscille entre documentaire et fiction, restituant des instants de vie dont les compositions par croquis évoquent la peinture des primitifs flamands. Dans La Trappe, le vidéaste suit un chasseur progressant dans la neige autour d’un piège à oiseaux, à l’affût de la vie qui l’entoure. L’homme est un ouvrier agricole qui tente de se reconstruire après un burn-out. Au cours d’entretiens, l’artiste confie sa sensibilité et affirmer tenter de trouver le moyen d’apaiser ses souffrances psychologiques et physiques par son art.
Avec le soutien aux galeries / exposition du
Centre national des arts plastiques
https://www.salleprincipale.com
