Parliament, Paris
Alfredo Aceto, Flaviu Cacoveanu, Fernand Léger, Pierre Pauze, Achraf Touloub et Guillaume Valenti
La présentation de Parliament s’inscrit dans un projet très ambitieux directement en lien avec l’ADN de la galerie.
En effet, l’ouverture de la galerie a eu lieu dans un contexte de crise sanitaire, et plus largement dans un contexte marqué par de nombreux bouleversements globaux d’ordre économique et idéologique caractéristiques de l’avènement du numérique.
Notre projet qui met en jeu ces transformations intrinsèques au travail de nos artistes, a été imaginé de la même manière que nos expositions présentées à la galerie. Le sujet principal est la transformation du monde à partir de la révolution industrielle et technologique en cours, celle-ci étant caractérisée par le poids de la dématérialisation, la place du numérique dans notre rapport à l’histoire, aux individus, aux corps et la manière de se positionner dans les différentes dimensions qui composent désormais notre réalité.
L’exposition est structurée autour d’une analogie entre la révolution industrielle qui a marqué le XIXe et le XXe siècle et celle que nous vivons actuellement, ainsi que sur leurs implications esthétiques et leurs interférences sur la perception du réel.
Au mur, sont accrochées une gouache de Fernand Léger, évoquant une esthétique mécanique et faisant référence à la transformation industrielle du début du XXe siècle ; deux peintures sur bois de Guillaume Valenti, questionnant, sous le prisme de l’écriture en braille, la vie de l’image dans notre monde réel après son absorption par le numérique ; et une aquarelle de Achraf Touloub, qui s’intéresse au processus de définition du corps (physique, virtuel et imaginaire) à l’épreuve du développement industriel ou technologique.
Au sol, est installé un écran diffusant une composition vidéo de Flaviu Cacoveanu. En proposant un enchaînement de courtes représentations non-narratives et atemporelles, où l’artiste tente de recréer une poésie de l’ordinaire en interrogeant notre capacité à voir face à l’effervescence du numérique : en décalant la réalité, elles poussent à reconsidérer notre manière de regarder. Ce concept d’extension de la réalité fait écho à une œuvre d’Alfredo Aceto accrochée en hauteur, à savoir une horloge dont le mécanisme a été figé, incarnant une rupture temporelle et l’avènement d’un nouveau cycle.
Enfin, une longue table située au centre du stand, dont la moitié est consacrée à la présentation d’une série de lithographies spécialement conçue pour Art-o-rama par l’artiste Pierre Pauze. Il s’agit d’un motif réalisé à la main, suggérant les logos et signes des startup habituellement réalisés à partir d’un ordinateur. Cette œuvre est destinée à montrer la médiation entre le logiciel et la main de l’artiste, empreinte de la retraduction technologique par le corps.
https://www.parliamentgallery.com