In Situ fabienne leclerc, Romainville Grand Paris
Marina De Caro, Mark Dion et Ramin Haerizadeh, Rokni Haerizadeh & Hesam Rahmanian
La galerie In Situ – fabienne leclerc concentre sa présentation autour d’artistes intensément engagé·e·s dans le dialogue entre les cultures globales et locales, en réunissant les œuvres de l’artiste américain Mark Dion, et du trio iranien Ramin Haerizadeh, Rokni Haerizadeh & Hesam Rahmanian. Aux côtés de ces artistes, cette présentation sera également l’occasion d’exposer pour la première fois le travail d’une nouvelle artiste qui a rejoint la galerie cette année, Marina de Caro, qui fera sa première exposition personnelle à la galerie au printemps 2023.
Artiste plasticienne née en 1961, à Mar del Plata (Argentine), Marina De Caro vit et travaille à Buenos Aires (Argentine). Développant un travail pluridisciplinaire intégrant dessin, sculpture et performance, Marina De Caro expérimente les notions d’espace, d’expérience corporelle, d’intuition et d’émotion au sein d’un univers coloré. Ses installations se déploient dans un espace poétique et sensible, prenant souvent la forme de sculptures flexibles et mobiles. Spécialement créées pour interagir avec le spectateur/interprète, ces œuvres invitent le·a spectateur·ice à expérimenter une vision imprévisible de la vie quotidienne, des comportements et des normes corporelles et sociales.
Mark Dion est né en 1961 à New Bedford, Massachusetts et vit et travaille à Copake (USA). Connu pour ses installations complexes inspirées des Wunderkammerns et des laboratoires scientifiques, Mark Dion s’intéresse particulièrement à la relation entre l’Homme et la Nature à travers la construction des savoirs et du discours scientifique depuis l’Antiquité. Ses projets prennent souvent des allures d’expédition naturaliste ou archéologique, impliquant parfois la figure de l’artiste imitant l’explorateur, le biochimiste, le détective ou l’archéologue par son habillement et sa gestuelle. Ce faisant, Mark Dion imite mais surtout pervertit le goût du classement : il emprunte les méthodes, les attributs, le vocabulaire, pour mieux interroger le savoir et le processus de son exposition.
Avec une pratique artistique collaborative qui comprend la peinture, le dessin, la vidéo et les installations immersives, Ramin Haerizadeh (né en 1975, Téhéran), Rokni Haerizadeh (né en 1978, Téhéran) et Hesam Rahmanian (né en 1980, Knoxville) proposent une nouvelle définition du collectif en perpétuel mouvement et mutation, invitant ami·e·s et collaborateur·ice·s, menuisier·ère·s, technicien·enne·s, penseur·euse·s, à participer à leur travail. Les artistes agissent comme des opérants au sein d’un organisme collectif, confronté·e·s à des questions telles que le pouvoir, l’altérité, le déplacement et la destruction. Proposant une méditation sur la tension entre haute et basse culture à travers leur utilisation de matériaux à la fois traditionnellement artistiques et banals, les artistes nous demandent de réinterroger des formes, des figures et des enjeux absents de notre champ de vision. Iels travaillent avec une totale liberté de stratégies rhétoriques et visuelles, usant à volonté de distorsion, de subversion, d’inversion et d’obscurcissement pour remettre en question les jugements habituels.
L’appropriation des images par les artistes ne cherche pas à transmettre un message moral mais plutôt à communiquer un nouveau sens à leur public par leurs interventions.