Chantal Crousel, Paris
David Douard, Hassan Khan
Né en 1983 à Perpignan, David Douard vit et travaille à Paris.
Le Langage est la source du travail de David Douard. Les textes et les poèmes qu’il collecte sur Internet sont manipulés, transformés et deviennent ainsi un flux/fluide vital qui alimente ses sculptures. Le langage agit dans le travail de David Douard comme un matériau en tant que tel. Par ce biais, David Douard redéfinit un nouvel espace social, hybride, en pleine mutation. En y injectant les poèmes d’anonymes toujours empreints d’une forme de chaos, déviance, maladie ou frustration, il recrée un environnement contaminé en parallèle du monde réel, augmenté par le fantasme des nouvelles technologies numériques.
« À l’invitation de David Douard, Romain Hamard a réalisé la bande sonore
de l’exposition O’DA’OLDBORIN’GOLD (2019) à la Galerie Chantal Crousel et pensé ces pièces comme des leurres acoustiques en enregistrant délibérément des sons difficilement perceptibles voire inaudibles, des silences, l’écho de lieux vides ou de cours d’immeubles. Poursuivant l’intérêt de l’artiste pour le domestique et l’intime, Hamard a joint des sons glanés au hasard de stories Instagram qu’il a laissé tourner. Au bout d’une heure, des notes de saxophones marquent le temps où la boucle se remet à zéro. Alors tout recommence. Les notes proviennent de tutoriels disponibles sur Youtube pour apprendre à jouer de l’instrument et dont les parties explicatives ont été supprimées. »
— Clément Delépine
Le travail de David Douard a fait l’objet d’expositions personnelles et collectives dans des institutions internationales telles que : Irish Museum of Modern Art (IMMA), Dublin (2019) ; KURA. c/o Fonderia Artistica Battaglia, Milan (2018) ; Palais de Tokyo, Paris (2014 et 2018) ; Musée d’art moderne de la ville de Paris, Paris (2015 et 2017) ; Kunstverein Braunschweig (2016); Fridericianum, Kassel (2015) ; Sculpture Center, New York (2014) ; Astrup Fearnley Museet, Oslo (2014) ; Fondation d’entreprise Ricard, Paris (2012).
David Douard fut résident à l’Académie de France à Rome – Villa Médicis (2017-2018), sa prochaine exposition personnelle O’ Ti’ Lulaby se tiendra au Frac Île-de-France, le plateau, 27 septembre — 13 décembre 2020.
Hassan Khan est artiste, musicien et écrivain. Ses expositions majeures incluent notamment The Keys to the Kingdom, Palacio de Cristal, Museo Reina Sofia, Madrid (2019) et Host, Kestnergesellschaft, Hanovre (2019). Au printemps 2021, le Centre Pompidou – Paris lui consacrera une exposition personnelle.
En 2019, un recueil de ses écrits Anthology of Published and Unpublished Writings (Koenig) est publié. La même année, l’artiste sort l’album SUPERSTRUCTURE EP (The Vinyl Factory).
Hassan Khan a reçu le Lion d’Argent lors de la 57ème édition de la Biennale de Venise (2017). Il enseigne à la Städelschule de Francfort depuis 2018.
Il vit et travaille principalement au Caire, Égypte.
« Qu’est-ce qui il y a de si réconfortant dans la voix du narrateur ? Et le conflit est-il toujours fondé sur une sorte d’accord ? Que frappe le marteau quand il le fait ? Et pourquoi est-ce que je déteste ce mot tout en choisissant d’en parler ? PURITY est une œuvre sonore et narrative, avec des acteurs et des interludes musicaux, abordant en douceur les préceptes latents qui s’appuient sur les relations sociales et personnelles dans notre monde stratifié. »
— Hassan Khan