Galerie La La Lande, Paris/Riyad
Kaïs Dhifi et Aïcha Snoussi
Archéologies chimériques
Aïcha Snoussi et Kaïs Dhifi se font archéologues de civilisations disparues en brouillant les frontières entre ancienneté
et contemporanéité.
Aïcha fait émerger les traces archéologiques, noyées sous les eaux autour de l’île de Zembra et au large des côtes du Bénin, d’une civilisation maritime africaine oubliée, nomade et matriarcale.
Kaïs combine l’esthétique industrielle avec des éléments d’histoire, d’archéologie et de réalisme fantastique pour créer
des sculptures intrigantes qui interrogent la perception, entre savoir-faire ancestral et technologie futuriste.
Aïcha dissémine des messages indéchiffrables, dérivés de langues très anciennes (acadien, phénicien, formes anciennes
d’arabe et tamazight), complétés par des calligraphies de chansons populaires arabes, ajoutées par leurs descendants.
Kaïs découpe des formes abstraites dans des plaques de métal, puis grave des symboles sur des couches superposées, pour enfin assembler sa composition sur des structures conçues au moyen de techniques artisanales.
Avec leurs pratiques singulières et exigeantes, tous deux offrent à notre regard les symboles énigmatiques et mystiques de leurs mondes respectifs, et redéfinissent la notion de narration visuelle dans l’art contemporain.
— Aurélien Simon