École des Beaux-Arts, Marseille
Keanu Lebon, Alban Magd, Lucian Moriyama, Estelle Pierson
Le Prix François BRET des Beaux-Arts de Marseille est décerné chaque année par un jury de professionnels à un(e) jeune diplômé(e) de l’école en art et en design qui bénéficient d’un focus lors du salon Art-o-rama et d’un accompagnement artistique de la part des membres du jury.
Suite à l’annulation du salon en 2020, nous sommes heureux de présenter cette année Lucian Moriyama (Art) et Estelle Pierson (Design), lauréats 2020 aux côtés de Keanu Lebon (Art) et Alban Magd (Design), lauréats 2021.
Le peintre François BRET a été celui qui, nommé directeur de l’école des Beaux-Arts de Marseille, a convaincu la municipalité d’alors de construire l’école de Luminy. Engagé dans la réforme des enseignements de l’art et de l’architecture, il a été, par exemple, parmi les premiers à donner une place à la photographie dans une école d’art, en invitant, notamment, Lucien Clergue. Il a fait entrer les peintres de “support-surface” à Luminy, donné un enseignement à César. C’est sous sa direction que les Beaux-Arts de Marseille changent de siècle. En 1976, la jeune création marseillaise s’expose au Musée d’art moderne de la Ville de Paris.
Ainsi, donner le nom de François BRET au Prix des Beaux-Arts de Marseille, ce n’est pas se tourner vers le passé, mais bien prendre appui sur une histoire pour mieux envisager l’avenir.
Keanu Lebon
Keanu Lebon est né en 1994 à Évry en région parisienne. Il obtient son DNSEP aux Beaux-Arts de Marseille avec les félicitations du jury en 2021 ainsi que le Prix François Bret pour la section artistique. Le travail pour lequel il reçoit cette distinction associe sculptures, performance et commissariat d’oeuvres réalisées par d’autres étudiants avec pour espace l’architecture d’un amphithéâtre. En 2020 il participa à une exposition collective aux ateliers du Wonder à Paris, Chaudron Roulant, Vitesse Ardente. En août 2021 son travail est présenté à Art-O-Rama ainsi qu’aux ateliers Jeanne Barret pour une exposition accueillant les Lapins-Canards (éditions de poster d’artistes).
« Mes pièces sont comme des récits où mes déplacements et mes gestes s’emparent de formes dont je documente l’évolution sur des moments historiques distants (la petite histoire interagissant avec la grande histoire). Les objets que j’extrais de ces expéditions parlent du rapport de l’organique à l’industriel et de la relation parfois viscérale que nous entretenons avec eux : il est question d’une certaine violence, d’un
rapport de consommation, de besoin, nécessité… Dans mes sculptures se mêlent des gestes artisanaux à des matériaux usiners, évoquant des formes classiques et récurrentes dans l’histoire de la sculpture : une cloche, un cheval, un piano. Plus récemment, j’essaie de donner à voir, par la fonte de métaux, des figures distantes mais qui nous restent familières et concernent l’émergence de certains organismes. »
Alban Magd
Alban MAGD (né à Paris en 1996) est designer depuis juin 2021,
à l’issue de deux années de master à l’école supérieure d’art et de design de Marseille Méditerranée. Il étudie entre 2016 et 2018 à Monaco à l’école supérieure d’art et scénographie, le pavillon Bosio, où il obtient un DNA (diplôme national d’art). Il a également étudié un an au STRATE design collège de sèvres en design d’espace.
En 2021, le projet « Radiolaire « est lauréat du concours Minimaousse
8 de la Cité de l’Architecture de Paris (équipe constituée d’Alban Magd,
Elisabeth Verrat, Mathieu Gourbeyre). Alban Magd est la même année,
lauréat du prix Bret, pour exposer son travail au salon Art-O-Rama.
Alban Magd oriente son travail de designer sur la marche en ville et
les sentiers métropolitains. Son projet prend la forme d’un itinéraire
de marche qui se dessine sur le territoire de Marseille. Comme une
prolongation du GRP 2013 (chemin de grande randonnée), la marche
urbaine qu’il suggère traverse les paysages urbains de la cité phocéenne
dans les pas du projet d’autoroute L2 (1933) et du Boulevard-urbain-sud
(2018). Entre refuges urbains et prises d’escalades, son travail habite et
ponctue l’itinéraire pour introduire de nouveaux usages en ville, et rendre un nouveau souffle aux terrains vagabonds fabriqués par les segments encore inconstruits de la L2.
Lucian Moriyama
Lucian Moriyama (né à Honolulu en 1991) est artiste et écrivain. Il a étudié à l’Université de Glasgow et aux Beaux-Arts de Marseille, où il était lauréat du Prix François Bret. Il a entre autres présenté ses sculptures à Manifesta 13 (2020), au Printemps de l’Art Contemporain (2019), et à la Fondation Francès (2021) et a présenté ses livres d’artiste à Tramway, Glasgow (2018) et au Mucem, Marseille (2020). Il sera en résidence à la Villa Empain, Bruxelles (2021) et à la Collection Lambert, Avignon (2021) et présentera son travail à Art-O-Rama, Marseille et à Paréidolie, Marseille en 2021.
Lucian Moriyama revisite les histoires culturelles et matérielles, excavant les formes utopiques et les fantaisies exotiques. Il remanie ces éléments dans ses sculptures, livres d’artiste, et enregistrements, créant des objets qui remettent en question les traditions du modernisme. L’artifice, la fiction, et l’ornement apparaissent comme thèmes centraux dans ses explorations sur l’histoire de l’art, l’architecture, la musique, les expositions coloniales et universelles, et l’exotica.
Estelle Pierson
Estelle Pierson (née en 1992 à Toulouse, France), est Designer. Après avoir étudiée en Architecture d’Intérieure elle a ensuite rejoint Marseille pour les Beaux-Arts où elle terminera ses études. Dans le cadre de son Master, elle eut l’opportunité de partir une année à Rotterdam dans une école de Design, un véritable déclic pour la suite de sa pratique. Elle présentera une partie de son travail à Art-O-Rama à Marseille.
Elle puise son inspiration dans l’architecture et le paysage.
Sa démarche consiste à archiver, photographier des lieux, des paysages qui seraient amenés ou qui sont déjà en train de disparaitre. Puis, elle imagine ce que pouvait être ces lieux avant, ce qu’ils sont devenus et apparaissent à mes yeux et ce qu’ils seront demain.
« Je m’intéresse à la notion de ruine, de paysage et je viens entremêler ces deux notions pour en venir au réchauffement climatique. Rendre visible le changement de par le paysage et l’architecture. Une architecture qui deviendrait la trace du changement.»
Cette exposition sonde les espaces naturels qui nous entourent et fait émerger leurs histoires qui les habitent, à partir des traces plus ou moins visibles qui s’y sont disséminées au fil du temps. Les paysages sont des gardiens d’une mémoire. Celle de regards qui s’y sont posés, des pas qui les ont foulés, des gestes de ceux qui les ont façonnés. Ces traces s’effacent, ressurgissent, se déplacent, elles muent.
Les Beaux-Arts de Marseille sont un établissement d’enseignement supérieur relevant du ministère de la Culture et soutenu par la Ville de Marseille. L’École délivre des diplômes donnant grades de licence et de Master 2. Elle forme des artistes, des designer·euse·s et des créateur·trice·s dans le champ des arts plastiques et visuels.
Depuis mars 2020, Les Beaux-Arts de Marseille et le Conservatoire Pierre Barbizet sont deux établissements membres de l’Institut national supérieur d’enseignement artistique Marseille Méditerranée (INSEAMM).
Créée par les artistes marseillais en 1752, elle est installée depuis 1969 sur le campus de Luminy dans un ensemble architectural labellisé « Architecture contemporaine remarquable ».
Membre du réseau L’école(s) du Sud, qui rassemble les écoles supérieures d’art et de design de la Région, l’École a rejoint la conférence régionale des grandes écoles de PACA (CRGE-PACA), fin 2018, et a intégré le programme Égalité des Chances en École d’art et de design, initié par la Fondation Culture & Diversité.
Afin de proposer des formes et des contenus d’enseignement s’adaptant à l’évolution de la création, et forte de ses 5O écoles partenaires dans le monde et de son programme de professionnalisation, l’École s’est dotée de nouveaux outils : une plateforme numérique de haute technologie et des espaces dédiés à la fabrication (impressions, éditions, atelier de fabrication 3D), tout en renforçant ses ateliers techniques (bois, métal, sérigraphie, gravure, terre, verre, moulage, peinture, maquette, design, cinéma, photographie, son..) afin d’ offrir à ses étudiant·e·s toute la palette des outils de la création contemporaine.
Sa classe préparatoire publique aux concours d’entrée des établissements supérieurs d’enseignements artistiques, est membre de l’APPEA (association nationale des prépas publiques aux écoles supérieures d’art).
L’Institut de formation artistique Marseille-Méditerranée regroupe les ateliers publics, les stages de vacances (pratique amateur·e), et le Certificat de Formation de Plasticien·ne
Intervenant·e (CFPI).
Quelques artistes, designer·euse·s issu·e·s de l’École : Mathieu K. Abonnenc (artiste plasticien), Marc Aurel (designer), Richard Baquié (artiste plasticien), Gilles Barbier (artiste plasticien), Cécile Beau (artiste, sculptrice, vidéaste), Louidgi Beltrame (photographe, vidéaste), Amélie Bertrand (artiste plasticienne), Michel Blazy (artiste plasticien), Fouad Bouchoucha (artiste plasticien), César (artiste, sculpteur), Sylvain Couzinet-Jacques (photographe), Olivier Dahan (cinéaste), Amélie Derlon (vidéaste), Samuel Gratacap (photographe), Valérie Jouve (photographe), Anita Molinero (artiste plasticienne), Mountaincutters (artistes plasticiens), Yazid Oulab (artiste plasticien), Marine Peyre (designeuse), Flavie Pinatel (réalisatrice, cheffe opératrice, plasticienne), Gérard Traquandi (artiste plasticien)…
L’école en chiffres
12 600 m2 de locaux, 5 800 m2 d’ateliers, 380 étudiant·e·s, 65 enseignant·e·s, 500 adhérent·e·s dans les Ateliers Publics, 18 étudiant·e·s en classe préparatoire, 15 étudiant·e·s pour le CFPI, 20 étudiant·e·s en mobilité internationale par an, 50 institutions partenaires, 25% d’étudiant·e·s étranger·e·s (Asie, Québec, …)
Beaux-Arts de Marseille – INSEAMM
184, avenue de Luminy – CS 70912 – Marseille cedex 9
T (0) 4 91 82 83 10