Philipp von Rosen, Cologne
Anna Malagrida
En 2016, Anna Malagrida remporte le prix Carte Blanche PMU. Elle montre et critique l’entreprise des PMU (bureaux de Paris) dans laquelle se trouvent les protagonistes de son œuvre. Elle met en évidence la fragilité des espoirs et des rêves des parieurs, qui font partie intégrante de leurs paris.
Pour ce faire, Malagrida s’appuie sur la photographie, le texte et la vidéo pour envisager la paupérisation à vivre au sein du bureau de Paris. Sur le mur droit du stand, une photographie à grande échelle, Vitre I, prise depuis la rue et à travers la grande fenêtre, nous montre un moment monotone et l’attente patiente d’un parieur.
À l’intérieur du PMU, Malagrida a rencontré les joueurs – une grande majorité d’entre eux sont des migrants nord-africains qui espèrent échapper à la pauvreté dans nos sociétés riches – et les a écoutés attentivement, a recueilli et archivé leurs pensées. Seul l’un d’entre eux l’a autorisée à le filmer ; on le voit regarder une course de chevaux (et évidemment perdre le pari) dans une vidéo qui sera installée sur le mur gauche du stand.
Avec la série photographique Les Mains, Malagrida observe de près les mains des joueurs. Pour Malagrida, cette imagerie des mains n’a pas de structure prédéfinie, ni ne forme un système logique.
Les gestes sont ordinaires, parfois liés aux activités réalisées par un joueur, mais parfois cette signification surgit de manière plutôt involontaire. Les pensées verbalisées que Malagrida a archivées, sont montrées comme des bulles flottant sur les murs exécutées avec des lettres adhésives.
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